Biographie
Georges Guinot est né le 1er mars 1938 à Paris, d’une mère normande et d’un père corrézien. Il a vécu et peint à Paris.
Enfant, il dessine les chars et les soldats venus libérer la France. Il a vingt ans en 1958, il est « appelé » en Algérie. Initiation douloureuse. Regards sur l’imposture. À son retour, il poursuit des études à l’Ecole Dentaire.
À la mort de son père en 1966, il opte brutalement pour une carrière artistique à laquelle il se consacre entièrement. Autodidacte, sa production se partagera entre art monumental et peinture de chevalet.
Il s’installe en 1970 dans un atelier de la cité d’artiste du passage Ricaut dans le XIIIe arrondissement. Ses familiers sont les peintres Michel Aubert, Gérard Barthélémy, Jacques Le Maréchal, Charles Pierre-Humbert ainsi que le sculpteur Vincent Batbedat. C’est ici que seront désormais réalisés tous ses tableaux, près de cinq cents.
Sa première période est abstraite, des mouvements de foule Manifestation en mai 68, une peinture engagée, quand il s’agit de soutenir l’Algérie : Hommage au peuple Algérien (1969), ou le Vietnam : Soutien au Vietnam en guerre, mort à l’impérialisme, un grand polyptique réalisé en 1971. Ses toiles traitent encore des nus, des coïts, des mêlées de Rugby ; elles feront l’objet d’une rétrospective au Palais des Arts et de la Culture de Brest en 1981. Suite sur un blanc exposée au salon des réalités nouvelles est acquise par le musée de la Ville de Paris en 1973.
L’année 76 marque le tournant vers la figuration. Ses nombreux voyages dans le Hoggar, à Venise, en Croatie, dans le Gers, les corridas du Sud-Ouest sont la source de son inspiration. Il en ramènera de nombreux carnets de croquis qu’il mettra en peinture ; il procédera par séries (la série du Voyage au Hoggar sera exposée à la Fiac 84 par la Galerie Michèle Broutta).
On lui doit encore une série de sept grandes tapisseries réalisées par les ateliers Plasse-Lecaisne, un pavement en marbre de Carrare pour le CHU du Kremlin-Bicêtre. Un plafond (polyptique, huile sur toile de 75 m2) pour l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris.
Il est mort à Bordeaux le 23 juillet 1993 à l’âge de 55 ans. Il repose dans le caveau familial à Égletons (Corrèze).